Union coloniale française (100 APOM)
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Description
100 APOM (Union coloniale française) : 665, 666, 667, 668, 669, 670, 671, 672
Présentation issue de IREL-ANOM :
L'Union coloniale fut officiellement créée en 1893 sous l'impulsion de commerçants marseillais et bordelais préoccupés par l'avenir de leurs établissements commerciaux installés sur les côtes de l'Afrique de l'Ouest. Une assemblée préparatoire eut lieu le 7 juin 1893 à Paris au siège du Comptoir national d'escompte lors de laquelle l'association fut d'abord dénommée Union générale des intérêts coloniaux. Le 7 juillet, la jeune association prit définitivement le titre d'Union coloniale française. Son but était double : par son autorité et ses compétences, peser sur les pouvoirs publics ; par ses initiatives officielles, éduquer l'opinion publique. Envisagée dès 1938 pour des raisons financières et d'efficacité, la fusion des trois associations coloniales les plus représentatives allait devenir la condition de leur survie. En 1940, l'Union coloniale devenait une association à caractère non professionnel dont seule était autorisée à subsister la fonction documentaire que les dossiers accumulés depuis des années et sa vaste bibliothèque lui permettaient de jouer. Un lent et difficile travail de négociations et de démarches administratives aboutit en 1943 à la promulgation d'un décret entérinant la dissolution du Comité de l'Indochine et de l'Institut colonial français ; le même décret approuvait la création du Comité de l'Empire français, nouvelle appellation de l'Union coloniale. En 1948, le titre de Comité de l'Empire français fut abandonné au profit de celui « Comité central de la France d'Outre-mer ». L'accession des territoires d'outre mer à l'indépendance et la disparition du Ministère de la France d'outre-mer nécessitaient la recherche de nouvelles relations à établir avec les pays ayant constitué l'Union française. La notion de relations publiques allait désormais s'imposer, de nouveaux interlocuteurs apparaissaient que le comité se devait d'accueillir. Au début de 1968, le CCFOM disparaissait définitivement et devenait Comité central du rayonnement français. Premier responsable du fonctionnement et du rayonnement de l'Union, Joseph Chailley-Bert créa et dirigea la publication de La Quinzaine coloniale. Cette revue, organe officiel de l'Union, s'imposa en métropole et aux colonies comme une valeur de référence.
Présentation de Jean-Pierre Le Crom:
L’Union coloniale française (UCF) a été créée en 1893 par des commerçants marseillais et bordelais soucieux de défendre leurs intérêts coloniaux, avec un double but : peser sur les pouvoirs publics et éduquer l’opinion publique. Elle a été remplacée par le Comité de l’Empire français en 1943. L’Union coloniale française, pendant longtemps dirigée par Joseph Chailley-Bert, publiait La Quinzaine coloniale, revue de référence dans ce milieu.
Les cartons concernant le travail et la main d’œuvre sont les cartons 100 APOM 665 à 672. Plusieurs cotes peuvent être regroupées dans un même carton (par exemple, 100 APOM 668-670).
100 APOM 665 et 666. Ce carton contient notamment:
- un sous dossier sur la main d’œuvre européenne dans les colonies, avec notamment des jugements et des arrêts. C’est le seul endroit, avec le carton suivant 667 où l’on peut trouver des documents sur cette question, sauf à dépouiller les revues de jurisprudence coloniale.
- Un manuscrit très raciste de J. Vendeix, administrateur colonial en Afrique, intitulé « La question de la main d’œuvre aux colonies », 129 p. et les remarques bienveillantes d’Antonetti, gouverneur général de l’AEF sur ce projet de livre.
- Un sous-dossier sur l’inspection du travail en Indochine et en AOF (1932)
- Un dossier sur l’application de la loi du 23 avril 1919 sur la journée de 8 h en AEF (1919, 1934) et en AOF (1919-1921, 1938).
- Un dossier sur l’immigration syrienne en AOF et au Cameroun (1916-1936)
100 APOM 667
- un dossier AOF – contrats d’engagement (européens), années 1930
- un sous-dossier Main d’œuvre en Côte d’Ivoire – Salaires, années 1930
- un dossier Application de la législation métropolitaine sur les accidents du travail, AOF, 1928-1939
- un dossier Main d’œuvre – conditions de travail des indigènes, AOF, 1920-1928. Il contient notamment une correspondance très intéressante entre Brunot (gouverneur de la Côte d’Ivoire) et Barthe (président de la chambre de commerce de la Côte d’Ivoire).
100 APOM 668-670.
Ce carton contient 4 dossiers sur l’AEF, le Togo, le Cameroun, l’Indochine et Madagascar pendant l’entre-deux-guerres.
• AEF. Une première partie sur un projet de décret en 1918 qui ne verra pas le jour ; une seconde partie sur le Gabon en 1922 et, plus généralement sur l’application du décret du 4 mai 1922 fixant le régime du travail en AEF ; une troisième partie contenant des documents plus anciens de la fin des années 1920 et jusqu’en 1938.
• Indochine. Quatre sous-dossiers :
1) Réglementation du travail dans les usines, fabriques, etc. (1930)
2) Régime du travail des employés indigènes au service des employeurs indigènes (1932)
3) Application de la législation métropolitaine sur les accidents du travail (1925)
4) Main d’œuvre : recrutement, hygiène, salaires (1927-1933)
• Madagascar
1) Main d’œuvre (1930)
2) Situation de la main d’œuvre en cas de mobilisation (1936)
3) Immigration d’hindous d’Afrique du Sud à Madagascar (1927-1932)
• Togo-Cameroun
1) Main d’œuvre (situation au Cameroun) (1936-1938)
2) Main d’œuvre (régime du travail au Cameroun) (1935-1936)
3) Emigration des indigènes vers la Gold Coast (1930)
4) Emigration des indigènes du Cameroun vers le Nigéria et la Guinée espagnole (1934-1938)
100 APOM 671-672
Premier dossier : Commission générale (de l’UCF) pour l’étude de l’application des nouvelles lois sociales aux colonies. Réunions et documents, nov.-déc. 1936Deuxième dossier : application des lois sociales de 1936 (réunion des rapporteurs, 30 oct. 1936) – Rapports présentés au gouvernement par l’UCF sur l’application éventuelle de la législation dans chacun des territoires. La plupart de ces rapports ont été reproduits dans une brochure co-éditée par l’UCF et le Comité du commerce, de l’industrie et de l’agriculture de l’Indochine sous les titre « Législation sociale. Lettres et rapports présentés au gouvernement », 57 p. qui est reproduite dans la base de données HDTCOL.
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